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Photo du rédacteurBonneuil en Mémoires

Bernard Ywanne. Une vie au service des bonneuillois.

Dernière mise à jour : 28 avr. 2020


Bernard Ywanne

Bernard Ywanne nait le 27 décembre 1924 à Mandres-les-Roses, où ses parents se sont installés au cour de l'année. Son père, originaire de Santeny, est maçon. Sa mère, originaire de Servon, tient un débit de boisson.


Bernard Ywanne est élevé par sa mère à la suite du décès de son père, le 25 avril 1926, alors qu'il n'a même pas deux ans.

Durant son enfance, il découvre Bonneuil lorsqu'il accompagne un oncle au cours de ses livraison de fourrage, loin d'imaginer qu'il en sera le Maire pendant plus de trente ans.

Par la suite, sa mère s’installe dans le XIIIe arrondissement de Paris, où elle occupe les emplois de concierge et de couturière.


Admis à l’École Normale d’Auteuil pendant l’Occupation, Bernard Ywanne est confronté à la fermeture de l'établissement et doit effectuer sa scolarité dans une classe de normaliens du Lycée Janson de Sailly à Paris.

Acquis aux idées du Front populaire, il se rapproche progressivement du Parti Communiste, dont il devient membre en 1944, dans le XIIIème arrondissement de Paris.

Après ses études, il commence à enseigner à l’école du Vert de Maisons à Maisons-Alfort. Le 1er septembre 1951, il épouse Jacqueline Trefouel, employée des PTT.

Tout en enseignant, il s’occupe du journal "Le Réveil", dont il devient rédacteur en chef avec André Bolze.


Dans l’attente d’un poste, il emménage à Bonneuil, le 1er juillet 1956, et devient l’un des premiers habitants de la Cité Fabien, où il réside au bâtiment 3.

Il intègre le Groupe Scolaire Langevin-Wallon à la rentrée de 1957, et y enseigne jusqu’en 1971.


Bernard Ywanne et les enseignants du Groupe Scolaire Langevin-Wallon dans les années soixante.

Présent sur la liste d’Henri Arlès, Bernard Ywanne est élu conseiller municipal le 8 mars 1959. Il est ensuite réélu en 1962 et 1965. Il devient alors le plus proche collaborateur d’Henri Arlès et occupe la fonction de Premier-adjoint. Il est un des acteurs privilégiés qui concourent à la transformation de Bonneuil.


L'ancien maire de Bonneuil, Henri Arlès.

Lors des élections de mars 1971, la liste menée par Henri Arlès arrive une nouvelle fois en tête. Cependant, au cours de la réunion du Conseil municipal du 26 mars 1971 qui doit voter pour le nouveau maire, Henri Arlès propose la candidature de Bernard Ywanne qui est élu Maire de Bonneuil. Depuis, Bernard Ywanne est constamment réélu.


Conseil municipal du 26 mars 1971.

En 2001, il mène sa dernière campagne. A nouveau réélu, il cède son fauteuil de Maire le 9 janvier 2004, à Patrick Douet, tout en restant Conseiller Municipal jusqu’au terme de son mandat en 2018.


En plus de son mandat municipal, Bernard Ywanne est Conseiller Général du Val-de-Marne de 1979 à 1998. Réélu en 1985 et 1992, il n’est pas candidat en 1998.

Au cours de ses dix-neuf ans de mandat départemental il a notamment co-présidé la commission de l’enseignement.

Maire Honoraire et Conseiller Général Honoraire, Bernard Ywanne est également Chevalier de la Légion d’Honneur depuis 1999.


Comme il est difficile de résumer trente ans de mandat en quelques lignes, nous évoquerons en priorité les grands axes de la gestion de Bernard Ywanne qui est guidée par trois préoccupations essentielles : le logement, l’emploi et le bien vivre des bonneuillois.


Le logement


Malgré la construction du Grand Ensemble, les problèmes de logement subsistent.

Dès 1972, il est nécessaire de construire de nouveaux logements afin de favoriser la décohabitation.

Cité Fabien

Deux tours de cent-quatre logements sont construites au milieu de la Cité Fabien.

En 1982, le projet d’aménagement du quartier de la “Fosse aux moines” est une nouvelle réponse au problème de logement.

Dix ans plus tard, les premiers logements sont construits par l’OPHLM de Bonneuil sur “la pointe des 3F” : soixante-quinze logements sont livrés en 1991.

Cette réalisation s’insère dans le “Grand Ensemble”, initié par Henri Arlès.

Ensuite, un vaste chantier de six cents logements est lancé. Le quartier Messidor se développe autour de la Place des Libertés et en bordure du mail qui assure le lien avec le “Grand Ensemble”.


Place des Libertés

Enfin, deux-cent-vingt-cinq logements sont bâtis autour du cimetière.

Parallèlement à l’aménagement du quartier Messidor, les premières réflexions sur l’évolution et la rénovation de la Cité Fabien et du Grand Ensemble sont menées.

Touchés en priorité par les difficultés d’accès au logement, les jeunes ne sont pas oubliés. En 2000, dans le cadre de l’Association “Bonneuil Logements Jeunes”, la municipalité met à disposition soixante-et-un logements à des jeunes adultes âgés de 18 à 27 ans.

Le bâtiment situé rue de l’église offre principalement des studios et des appartements d’une pièce. Limité à deux ans, le séjour permet aux jeunes ayant un projet solide et des revenus limités de s’émanciper.

L'éducation


La construction des nouveaux logements nécessite de prévoir de nouveaux équipements, et en premier lieu d’écoles.


L'école maternelle Danielle Casanova, qui comporte 8 classes, est inaugurée le 21 octobre 1973. La municipalité offre à ses jeunes générations les outils pour réussir.



Mais pour instruire, il faut des enseignants.

La création du Département du Val-de-Marne entraîne la mise en place d’équipements nouveaux dont celui d’une Ecole Normale d’Instituteurs à compter de la rentrée de septembre 1973.

Sans locaux, l’Ecole Normale d’Instituteurs du Val-de-Marne est hébergée pendant plusieurs années dans des établissements scolaires de Créteil pour la formation des Maîtres, et de Paris pour la formation des Normaliens.

Dès la création du département du Val-de-Marne, Henri Arlès, puis Bernard Ywanne, œuvrent pour que cet équipement soit construit à Bonneuil. Il faut attendre 1976 pour que le choix de Bonneuil soit retenu. Achevée en 1977, l’école est inaugurée le 25 novembre de la même année.

Une des rues qui permet d’accéder à l’école porte le nom de Jacques Gilbert-Collet, premier directeur de cet établissement de 1973 à 1989.


Une fois construites, les écoles nécessitent un engagement constant de la municipalité afin qu’elles puissent remplir leur fonction.

Lorsque l’Ecole Expérimentale, ouverte sous l’impulsion de Maud Mannoni en 1969, se trouve en difficulté, Bernard Ywanne et son équipe municipale décide d’en acheter les locaux. Par cette action la Municipalité souhaite assurer la pérennité de l’action entreprise par Maud Mannoni et son équipe de soignants. Malgré bien des difficultés, Maud Mannoni dirige l’Ecole jusqu’à sa disparition en 1998.

Cette école mondialement connue et reconnue existe toujours aujourd’hui.


L’aménagement du nouveau quartier Messidor intègre la construction d’un groupe scolaire et d’un gymnase afin d’accueillir les élèves du nouveau quartier.

Le 26 septembre 1998, Bernard Ywanne inaugure le Groupe Scolaire qui porte le nom de son prédécesseur. C’est à ce jour, le dernier groupe scolaire construit à Bonneuil.

La culture


Eduquer c’est aussi éveiller à la Culture.


Une nouvelle Bibliothèque Municipale est inaugurée le 20 novembre 1971, au sein du Centre Culturel Gustave Courbet.

En 1975, un équipement dédié aux jeunes, la Bibli-Jeunes, est ouvert avenue de Choisy.

En 1983, ces deux équipements sont complétés par une Discothèque.

Avec la volonté d’équiper avec les meilleurs outils une ville qui grandit, un nouvel équipement plus spacieux et plus fonctionnel leur succède en 2000 : la Médiathèque, qui porte aujourd’hui le nom de Bernard Ywanne.


Médiathèque Bernard Ywanne de Bonneuil

La Salle des Fêtes, construite en 1930, est totalement réaménagée.

Enfin, la Salle Gérard Philippe est née et ouvre ses portes en 1990. Équipée d’une salle de projection, elle permet l’ouverture d’un Cinéma.

Une programmation culturelle de qualité est mise en place.

Le sport


Le 16 avril 1972, les nouvelles tribunes du Stade Municipal Léo Lagrange sont inaugurées.

Doté d’un nouvel éclairage, le stade accueille des matchs en nocturne.

Stade Léo Lagrande en 1972

En 1982, après un combat de longue durée, Bonneuil s’offre sa piscine.

Afin que chacun puisse accéder au sport qu’il souhaite pratiquer, des terrains de tennis sont ensuite mis à disposition des bonneuillois en 1987.

Ils viennent compléter le complexe sportif Aimé et Eugénie Cotton ouvert en 1973.


Dans le cadre de l’aménagement de la Fosse aux Moines, Bonneuil se dote d’un nouveau complexe sportif qui remplace l’ancien stade Municipal.

Doté d’une piste d’athlétisme et de plusieurs terrains de terrains de football et de rugby, c’est un équipement de référence qui accueille de nombreuses manifestations.

Stade Léo Lagrange

L'emploi


Le premier projet d’aménagement économique de la zone des Petits Carreaux consiste en l’implantation d’un supermarché “Euromarché”.

Le projet n’ayant pu aboutir, la société SOFIBUS s’oriente vers l’aménagement d’une zone d’activité de trente-trois hectares approuvée en mai 1973.

Pour la commune il s’agit de nouvelles ressources et d’un gisement de trois mille trois cents emplois attendus.


Autre gisement d’emplois et de ressources pour la commune : le Port de Bonneuil, qui est en fait constitué d’un port et d’une zone industrielle.

Géré depuis 1932 par l’Office National de la Navigation, ces entités sont confiées, en 1971 et 1974, à une nouvelle structure : le Port Autonome de Paris.

La municipalité accompagne avec attention cette mutation et les évolutions de la zone portuaire.

En 1984, un nouveau projet voit le jour. Il s’agit de l’implantation d’un chantier multi-technique SNCF, à l’emplacement de l’ancienne ballastière. Il est opérationnel en 1986.

Containers et Caisses mobiles quittent la route pour prendre le train.


Dernier projet d’aménagement mené sous le mandat de Bernard Ywanne, la ZAC des Varennes située au sud de la commune. Cette zone est réservée à l’implantation de commerces.


Le projet d’aménagement du quartier de la Fosse-aux-moines, évoquée plus haut, prévoit en plus de la construction de logements, l’implantation d’une zone commerciale et d’un centre commercial.

Le centre commercial Achaland ouvre en 1989. Il comporte un supermarché Leclerc et une galerie marchande.

L’évocation des réalisations effectuées au cours des trente-trois ans de mandat est nécessairement incomplète.


Au-delà des thèmes majeurs que nous venons d’évoquer, d’autres réalisations nécessitent d’être soulignées.


Les anciens ne sont pas oubliés. Le 22 janvier 1977, Bernard Ywanne inaugure le Foyer des Anciens. En 1985, le nom de Louise Voelckel, conseillère municipale et première adjointe d’Henri Arlès lui est donné.

En 1995, la Maison de retraite intercommunale des Bords de Marne ouvre ses portes, avenue du Maréchal Leclerc. Elle peut accueillir 110 personnes.


Soucieux de conserver le patrimoine ancien de la commune, Bernard Ywanne engage les premiers travaux de restauration de la Ferme du Rancy qui appartient à la commune.

Le Service des espaces verts, y assure un accueil pédagogique pour les scolaires.

Enfin, Bernard Ywanne met également en œuvre des réalisations durables comme la géothermie en 1985 ou le tri sélectif en 1998.

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