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Photo du rédacteurBonneuil en Mémoires

Cantonnés à Bonneuil : 1914

Dernière mise à jour : 9 nov. 2018

Début août, c’est la mobilisation et les unités rejoignent leur lieu d’affectation. Du 8 au 27 août 1914, trois cents hommes de troupe séjournent à Bonneuil.


Il s’agit de l’Etat-Major du Groupe d’Artillerie Territoriale de la 85ème Division Territoriale de Place et de deux batteries équipées de canon de 75. Commandé par le Capitaine Faybesse, le groupe est constitué par des éléments du 32ème Régiment d’Artillerie Territoriale.


Stationnée à Châteauroux en temps de paix, la 85ème Division Territoriale de Place fait partie des unités qui participent à la défense du Camp Retranché de Paris.

Elle est transférée dans l’est de la région parisienne et son Quartier Général est installé à Villiers-sur-Marne à compter du 8 août 1914.


Les deux batteries qui stationnent à Bonneuil, les 41ème et 42ème, sont des “batteries montées” tractées par des chevaux. Chaque batterie en utilise un nombre important. En principe trente-six chevaux de selle et cent-trente-neuf chevaux de trait, ce qui nécessite de disposer de quoi les parquer, les nourrir et les abreuver.

Bonneuil permet de répondre à ces besoins, avec ses exploitations agricoles. 


Après le départ de ces artilleurs, la compagnie B6 du 5ème Régiment du Génie s’installe à Bonneuil du 2 au 9 septembre.


Partie de la gare militaire de Versailles-Matelots à 4 heures du matin, elle débarque à la gare de Sucy-Bonneuil à 15 heures, ce qui donne une indication de l’engorgement du trafic ferroviaire.

Forte de deux-cent-cinquante hommes et sous-officiers, encadrés par quatre officiers, elle a pour mission de poser vingt-trois kilomètres de voies ferrées de soixante centimètre de large entre la gare de Boissy-Saint-Léger, les dépôts de munitions et les batteries situées dans la Forêt Notre-Dame, au Piple et à Grosbois. Paris organise sa défense.

Quand la compagnie arrive à Bonneuil, il n’y a aucune structure militaire qui puisse lui apporter subsistance. Partie de Versailles avec une journée de ration, elle doit se rapprocher du centre de ravitaillement de Brévannes pour la viande fraiche, le pain, le sucre, et le café.

Les responsables de l’intendance doivent acheter directement auprès des commerçants de Bonneuil légumes, graisse, condiments, et même les ustensiles de cuisine. Ils doivent également réquisitionner des voitures et des chevaux auprès de la Ferme de Bonneuil afin de transporter les repas depuis le cantonnement de Bonneuil jusqu’aux chantiers distants d’environ six kilomètres.


Le 9 septembre, la compagnie quitte Bonneuil pour prendre ses quartiers au plus près des chantiers, à Périgny et Servon. Elle conserve cependant le matériel de transport jusqu’au 22 septembre 1914, date de son départ de la région.


Après le départ de la compagnie du Génie, Bonneuil redevient un paisible village agricole sans histoire. Il faut attendre mars 1915 pour trouver à nouveau trace d’un séjour militaire à Bonneuil.

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