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Les maires de Bonneuil-sur-Marne

Dernière mise à jour : 6 nov.

BEAUVAIS, Charles. ( 1749 ?-1808 ?) Maire de Bonneuil en 1790 et 1791.

Nous savons peu de choses de Charles Beauvais.

Dans un acte de mariage de 1787 et dans un acte de naissance de 1789, il est qualifié de "Bourgeois de Paris présent en cette paroisse (de Bonneuil) en sa maison de campagne".


Syndic de la paroisse de Bonneuil en 1789, il contribue à la rédaction du cahier de doléances de Bonneuil, dont il est un des signataires. Pou rappel, dans la France de l'Ancien Régime, les cahiers de doléances sont les registres dans lesquels les assemblées notent vœux et demandes. Dans ces recueils sont consignées les représentations et protestations adressées au roi pour nourrir les réflexions des Etats généraux.


C'est en 1790 que Charles Beauvais est mentionné pour la première fois comme Maire de Bonneuil. Cette année-là, Bonneuil est intégré dans le nouveau canton de Charenton, qui comprend Charenton, Charenton-Saint-Maurice, Maisons, Créteil et Bonneuil. A la fin de l'année, en novembre 1790, l’assemblée des citoyens électeurs du canton désigne sept délégués appelés à prendre part à la nomination des Députés de l’Assemblée Constituante. Charles Beauvais, Maire de Bonneuil, est l’un de ses délégués.


L’Almanach général du département de Paris pour l'année 1791 présente la composition de la Municipalité de Bonneuil et indique que "Beauvais, cultivateur, est Maire".


En 1793, il est qualifié de cultivateur. Puis, en 1797, il apparaît une nouvelle fois comme témoin dans un acte de naissance, en tant que "Marchand de vin à Paris, rue de Picquepuce – division des quinze-vingts". Il est alors âgé de quarante-huit ans.

C’est peut-être lui qui est décédé le 29 décembre 1808 à Paris. L’état-civil reconstitué de Paris indiquant qu’un Charles Beauvais est décédé dans le huitième arrondissement dont dépend la section des Quinze-Vingts.


BONCORPS, Louis Eustache. (1733-?) Maire de Bonneuil en 1792 et 1793.

Louis Eustache Boncorps est né à Bonneuil le 28 juin 1733.

A sa naissance, ses parents, Louis Alexandre Boncorps et Marguerite Galland, sont cabaretiers à Bonneuil.

Avec une population évaluée à cent-dix-neuf habitants en 1726 puis vingt-sept feux (environ cent-trente-cinq personnes) en 1745. On peut estimer que l’établissement de ses parents est sans doute le seul de Bonneuil, probablement situé sur la place du village à proximité du fief du Rancy. A la mort de son père en 1749, sa mère poursuit l’activité.


Louis Eustache Boncorps se marie à Bonneuil en 1758 avec Claude Agnès Detang dont le père était de son vivant concierge et jardinier du château du Rancy.

En 1759, il est qualifié de vigneron à l’occasion de la naissance de son premier enfant.

Il l’est à nouveau à plusieurs reprises jusqu’en 1771, où il est qualifié de marchand et de cabaretier. En 1773, lors du décès de son épouse il est qualifié d’aubergiste. En 1788, à l’occasion du mariage de sa fille, Louis est à nouveau qualifié de marchand-cabaretier.

En 1791, il est à nouveau qualifié de vigneron.


En 1789, il contribue à la rédaction du cahier de doléances de Bonneuil dont il est un des signataires en qualité de Député. En 1791, et probablement en 1790, il est Officier Municipal. Un Officier Municipal a alors un rôle équivalent à celui d’un adjoint. Il est également élu Prud’homme assesseur auprès du juge de paix. Il est élu maire en 1792. Les mandats sont alors de deux ans.


La date et le lieu de son décès nous sont inconnus à ce jour, mais il était encore vigneron à Bonneuil en 1811.


TAVERNIER, Louis Charles. (1772-?) Maire de Bonneuil de 1798 à 1803.

Issu d’une famille d’agriculteurs établie à Roissy-en-Brie, Louis Charles Tavernier se marie à Bonneuil le 12 décembre 1796 avec Marie Anne Félicité Benard.

Sa belle-mère, Marie Benard est la fermière du Domaine de Bonneuil depuis le décès de son époux, Thierry Benard, en 1787. Louis Charles Tavernier s’installe à Bonneuil, afin de reprendre l’exploitation.


En l’absence des registres des délibérations de la municipalité, les registres d’état-civil apportent de précieuses informations. Louis Charles Tavernier apparaît en tant qu’Agent Municipal, fonction équivalente à celle de Maire, à partir du 4 juillet 1798. La loi du 17 février 1800, rétablit la fonction de Maire, qui se substitue à celle d’Agent Municipal. Dans les petites communes comme Bonneuil, le maire est nommé par le Préfet.

Louis Charles Tavernier apparaît pour la première fois sur les registres d’état-civil en qualité de Maire le 21 juin 1800, et pour la dernière fois le 6 mars 1803.


Il démissionne et est remplacé par Nicolas Coindre, propriétaire du domaine qu’il exploite.

Il quitte Bonneuil pour un motif qui nous est inconnu, mais qui est certainement liée à sa mise en faillite. La date et le lieu de son décès nous sont inconnus à ce jour.


COINDRE, Nicolas. (1759-1822) Maire de Bonneuil de 1803 à 1814.

Nicolas Coindre naît le 5 avril 1759, à Blye dans le Dauphiné – aujourd’hui dans l’Ain.

Il est issu d’une famille aisée et son père est Bourgeois de Blye.

En 1789, il réside à Paris où il exerce la profession d’agent de change.

En 1800, il acquiert le domaine de Bonneuil auprès d’André Etienne Antoine de Chabenat mais il conserve son domicile parisien et possède une propriété à Louhans.


Il est nommé député du District de la Tour-du-Pin à la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790, puis conseiller général de Saône-et-Loire du 1er juin 1800 au 22 février 1804.

À la suite de la démission du fermier qui exploitait ses terres, Nicolas Coindre est nommé Maire de Bonneuil par arrêté préfectoral du 30 avril 1803 et il prend ses fonctions le 15 mai.


Le 31 décembre 1813, il vend sa propriété de Bonneuil à Louis François Musnier de la Converserie. Il démissionne le 5 mai 1814 de son mandat de Maire et quitte Bonneuil.

Il est décédé le 14 novembre 1822 à Paris, probablement en son domicile rue Bleue.


Il est connu pour avoir, selon ses déclarations, participé à la prise de la Bastille :

Nicolas Coindre ayant été un temps inquiété sous la Terreur, ainsi que d’autres financiers, pour résistance aux lois démocratiques et persistance de leur commerce avec l’ennemi a été incarcéré à la Prison Saint-Lazare. Dans un courrier rédigé pendant son incarcération, il indiquait avoir sifflé Louis XVI à la sortie des Etats Généraux le 21 juin 1789, échappant de peu à l’arrestation. Il indiquait ensuite avoir assiégé la Bastille avec le peuple et avoir participé à la prise de l’épée du Major et à son transport dans son district.


MUSNIER DE LA CONVERSERIE, Louis-François-Félix (1766-1837) Maire de Bonneuil de 1814 à 1821.

Né le 18 janvier 1766 au domaine de la Converserie à Longueville, dans le Pas-de-Calais, Louis-François-Félix Musnier de la Converserie est issu d’une famille de militaires de la noblesse picarde et c’est tout naturellement qu’il entreprend de faire carrière.

Il est cadet à l'Ecole royale militaire de Paris en 1780, sous-lieutenant en 1782, lieutenant en 1788, adjudant-major en 1791, capitaine en 1792, capitaine en 1792, chef de brigade en 1795, adjudant général en 1796, Général de Brigade en 1798, Général de Division en 1805.

Il est comte de l’Empire en 1810, puis baron de l’Empire le 29 janvier 1811.


Le 8 novembre 1801, il épouse Adélaïde-Françoise-Gabrielle de Folleville, avec qui il a une fille, Amélie Charlotte Julie Musnier de Folleville, née le 16 septembre 1803.

Alors qu’il participe aux combats qui se déroulent en Espagne, il demande un congé pour raisons de santé. Il rentre en France et est affecté à l'inspection des places fortes puis au commandement de la réserve de Genève le 23 décembre 1813.

C’est à cette époque qu’il achète le Château de Bonneuil et son domaine. L’acte est signé le 31 décembre 1813.


En ce début d’année 1814, Louis-François-Félix Musnier de la Converserie n’est pas présent à Bonneuil car il participe à la défense de Lyon.

Rallié à Louis XVIII, il est nommé Inspecteur général de l'infanterie des places de Boulogne, Calais, Saint-Omer et Dunkerque. Le 31 décembre 1814, il est élevé au rang de comte par Louis XVIII. Pendant les Cent Jours, le 28 mai 1815, il est nommé inspecteur des 10e, 11e et 20e divisions militaires. Au retour de Louis XVIII, en septembre 1815, il est mis à la retraite.


Après l’abdication de Napoléon 1er en avril 1814, il écrit au Sous-Préfet, le 6 mai, afin de proposer de remplacer Nicolas Coindre en tant que Maire de Bonneuil. Il est installé dans la fonction le 5 juin et il transfert son domicile à Bonneuil en septembre 1814.

C’est un petit village rural dont il prend les rênes. En juillet 1816, Bonneuil compte soixante feux, soit deux-cent-vingt-cinq habitants.


Son mandat de Maire débute dans les circonstances difficiles liées à la fin de l’Empire. Bonneuil héberge des troupes françaises puis étrangères en 1814 et en 1815 et il faut faire face aux réquisitions. Après le départ des troupes étrangères, il n’y a pas de faits marquants

sous son mandat.


Le 10 avril 1821, Louis-François-Félix Musnier de la Converserie vend sa propriété de Bonneuil. Le château et une partie des terres sont vendues au comte Beugnot. Le reste est vendu au propriétaire du Rancy, Charles-François Personne-Desbrières.

Quittant la commune, il démissionne de son mandat de Maire.

Il décède le 16 novembre 1837 à Paris et est inhumé au cimetière Montmartre.


Sous l’Empire, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur le 11 décembre 1804, Commandeur de la Légion d’Honneur le 14 juin 1805, puis Grand officier de la Légion d’honneur le 28 août 1810. Le 27 juin 1814, il est fait chevalier de Saint-Louis par Louis XVIII.

Son nom figure sur l’Arc de triomphe de l’Etoile depuis 1836.


PERSONNE DESBRIERES, Charles François. (1763-1841) Maire de Bonneuil de 1821 à 1841.

Charles François Personne naît le 7 mars 1763, à Paris, rue Saint-Jacques.

Son père, originaire de Tulle, est Maître coutelier.

De 1788 à 1820 il exerce la profession d’agent de change à Paris.

Marié avec Anne Angélique Boutet, il réside chez ses parents à Chennevières lorsque naît leur fille Angélique Marie Caroline en 1792.


En 1802, il acquiert le domaine de Rancy auprès de Pierre et Alexandre de la Motte-Baracé de Senonnes dont les parents ont été guillotinés le 7 avril 1794.

En 1813, il entre au conseil municipal et devient membre du Comité de Bienfaisance.

A la suite de la démission de Louis-François-Félix Musnier de la Converserie, Charles François Personne Desbrières est nommé Maire de Bonneuil par arrêté préfectoral du 11 août 1821 et il installé officiellement le 27 août. Il est alors âgé de 58 ans.

Il est réélu le 8 septembre 1830 puis le 19 juillet 1840 et meurt en fonction le 20 octobre 1841. Ses descendants conservent le domaine de Rancy jusqu’en 1922.


Pendant son mandat, il fait élargir et paver la rue principale du village, rebâtir le mur du cimetière, et construire un puits sur la place publique. En 1840, il procède également au déménagement de la Mairie qui quitte le local situé dans le porche de l’église Saint-Martin pour s’installer dans une pièce située sur la Place du village. La population passe de deux-cent-quatre habitants en 1821 à deux-cent- quatre-vingt-douze en 1841.

Indépendamment de ses activités au sein du conseil municipal et du comité de bienfaisance, il s’est toujours attaché à permettre aux bonneuillois qui ne pouvaient en supporter la charge financière de s’instruire en prenant en charge le coût de la scolarité, un temps avec un autre propriétaire, le Comte Beugnot, et le reste du temps seul. Son épouse, puis sa fille, poursuivront son action.

Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 30 avril 1831.


DAUTIER, Victor Désiré. (1811-1870) Maire de Bonneuil de 1841 à 1870.

Victor Désiré Dautier naît le 16 janvier 1811 à Bonneuil, au domicile de ses parents, Ferme du Rancy. Ses parents sont agriculteurs et exploitent le domaine depuis 1808.

Il succède à ses parents au décès de son père en 1833.


Conseiller municipal, il est élu Maire en 1841 à la suite du décès de Charles François Personne Desbrières. Son mandat est renouvelé jusqu’à son décès en 1870.


Quand il devient Maire, Bonneuil compte deux-cent-quatre-vingt-douze habitants, et la France, est une monarchie. Il administre ensuite la commune sous la Seconde République puis le Second Empire.

Sous son mandat, Bonneuil redevient une paroisse par Décret impérial du 16 août 1854 et une Ecole de Filles est ouverte en 1855. Il procède également au déménagement de la Mairie qui retrouve son ancien local dans le porche de l’église.

Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 16 mars 1868.

Il décède le 15 juin 1870, à Bonneuil, et est inhumé dans le cimetière où sa sépulture est toujours présente.

En 1888, la voie qui dessert la Ferme du Rancy est dénommée rue Désiré Dautier.


GILLET, Alfred. (1822-1880) Maire de Bonneuil de 1870 à 1880.

Alfred Gillet naît le 28 juillet 1822 à Clichy-la-Garenne, dans la ferme familiale des Gillet au hameau de Monceaux. Ses parents sont cultivateurs et exploitent la ferme du Buisson à Lésigny depuis 1821.


Il découvre Bonneuil en 1831 quand ses parents prennent l’exploitation de la Ferme de Bonneuil. A la mort de son père en 1845, il reprend l’exploitation avec sa mère, puis

avec son épouse après son mariage en 1847.


Conseiller municipal depuis février 1853, Alfred Gillet est élu Maire de

Bonneuil le 26 août 1870, à la suite du décès de Victor Désiré Dautier le 15 juin 1870.

Il aura à gérer un village dévasté par la guerre.


Dès le 5 septembre 1870, Alfred Gillet est informé que Bonneuil doit être évacué. Il organise le départ des trois-cent-quarante habitants à qui il trouve les logements nécessaires et quitte Bonneuil en dernier après avoir fait transférer les archives de la commune à Paris. Quand les prussiens arrivent à Bonneuil le 13 septembre, le village est désert. A Paris, Alfred Gillet et le conseil municipal s’affairent avant tout à faciliter la vie de ses administrés en distribuant des bons de secours.

Quand les bonneuillois rentrent chez eux en février 1871, ils découvrent un village dévasté par les combats et par l’occupant en quête de bois pour se nourrir et se chauffer. Soixante-dix-huit familles déposent une demande d’indemnisation. L’heure est à la reconstruction et

aux transformations.

En 1872, la ligne de Vincennes est prolongée jusqu’à la gare de Sucy-Bonneuil. En 1873, l’église est reconstruite. En 1874, la commune accepte le legs de la Baronne de Marbot qui offre des locaux pour installer l’école de garçons et l’école de filles et loger instituteurs et institutrices. En 1875, un lavoir est construit dans le village. En 1876, les tombes des militaires décédés à Bonneuil sont regroupées dans le cimetière et le conseil municipal prend la décision de construire une Mairie-Ecole.

Quand son fils Alfred François Marie se marie en 1877, il lui laisse la direction de l’exploitation du domaine et se retire à Paris tout en restant Maire de Bonneuil.


Il décède à Paris, le 24 avril 1880 et est inhumé dans le cimetière de Bonneuil où sa sépulture est toujours présente.


De nombreux proches d’Alfred Gillet ont assumé des responsabilités. Son père était adjoint lors de son décès en 1845. Son beau-père, Jean François Godbert, est Maire de Noiseau de 1837 à 1850. Son beau-frère, Charles François Léon Godbert, est Maire de Noiseau de 1871 à 1889. Son gendre, Charles Lebourlier, est Maire de Fresnes de 1875 à 1882.

En 1903, la voie qui dessert la Ferme de Bonneuil est dénommée rue Alfred Gillet.


MICHEL, Jean Louis Dominique (1832-1896) Maire de Bonneuil de 1880 à 1887.

Né à Bonneuil, rue de la Croix, le 27 octobre 1832, Jean Louis Dominique Michel est issu de familles bonneuilloises. Son père exerce la profession de marchand de vin.

Il est tour à tour cultivateur, marchand de fourrages, puis de nouveau cultivateur. Il réside rue de le Croix.


Jean Louis Dominique Michel est élu Maire le 8 juin 1880 à la suite du décès d’Alfred Gillet. Conseiller municipal depuis 1870, il est alors Adjoint au Maire.


La fin de son mandat est agitée en raison de profondes dissensions entre les conseillers. De nombreuses démissions nécessitent des élections partielles et il finit par démissionner, ainsi que quatre conseillers, en décembre 1887. Il n’est pas réélu aux élections partielles de janvier 1888.


Pendant son mandat, Bonneuil voit sa population croître de quatre-cent-dix à cinq-cent-onze habitants. Il préside à l’inauguration de la Mairie-Ecole en 1881, dont le projet a été initié par Alfred Gillet. En 1885, le cimetière entourant l’église est désaffecté et transféré à l’endroit où il se trouve aujourd’hui.

Il décède le 5 mars 1896 à Bonneuil, en son domicile rue de la Croix, et est inhumé dans le cimetière où sa sépulture est toujours présente.


GROSS, Conrad Auguste ( 1835-1909 ) Maire de Bonneuil de 1888 à 1906.

Son père Laurent Gross est instituteur.

Il s’installe à Paris où il se marie le 10 août 1857 avec Louise Alexandrine Langoulant.


En 1860, il crée une fabrique de bijoux fantaisie, 79 rue du Temple, où il emploie une dizaine d’ouvriers. Il se fait rapidement connaître et apprécier pour sa production de chaînes en or et son entreprise emploie plus de deux cents ouvriers en 1872.

Grace à l’industrialisation de la production, qui lui permet d’offrir des

produits de qualité à des prix abordables, il produit trois millions de chaînes en or en 1878. En 1901, son entreprise emploie trois-cents personnes.


Vers 1870, il achète une propriété au bord de la Marne, au Hameau du Moulin-Bateau. Il en fait sa résidence et il y crée également un atelier de bijouterie en 1878. L’expérience n’est pas poursuivie en raison des difficultés liées à l’isolement du lieu et aux inondations.


A la suite d’un renouvellement partiel du conseil municipal, Conrad Auguste Gross est élu conseiller municipal le 2 octobre 1887. Le 22 janvier 1888, il est élu Maire de Bonneuil à la suite de la démission de Jean Louis Dominique Michel en décembre 1887.

Cette élection sera confirmée lors des élections générales du printemps et il est réélu Maire le 19 mai 1888. Il est ensuite constamment réélu jusqu’à sa démission le 7 mai 1906.

En 1900, il est élu Conseiller Général de la Seine. Il est réélu en 1904 et 1908.


Sous son mandat, de grands chantiers sont réalisés : la construction du pont de Bonneuil est lancée et il sera ouvert en 1894 ; la mise à la disposition des bonneuillois d’un réseau de distribution d’eau de source en 1894 ; la mise en place de l’éclairage public au gaz en 1894 ; le transfert des sépultures militaire de la guerre de 1870 dans le nouveau cimetière en 1896 ; la mise en service du tramway Bonneuil-Concorde en 1901 ; la construction du groupe

scolaire inauguré en 1904 ; la création de la Caisse des Ecoles de Bonneuil en 1887.


Il décède le 24 juin 1909, dans sa propriété du Moulin Bateau, et est inhumé dans le cimetière de Bonneuil où sa sépulture est toujours présente.


Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur par décret du 9 août 1904.

Il est également Officier de l’Instruction Publique et Chevalier du Mérite Agricole.


LEMOINE, Louis Etienne dit Amédée (1844-1925) Maire de Bonneuil de 1906 à 1912.

Né à Bonneuil, rue de Sucy, le 5 décembre 1844, Louis Etienne Lemoine est issu et d’une famille d’ouvriers agricoles. Son père exerce les professions de batteur en grange puis de vigneron. Il est lui-même journalier quand il se marie en 1869 avec une bonneuilloise.

Dans un premier temps, le couple s’installe à Maisons-Alfort, où il tient un commerce de marchand de vin, route de Villeneuve, avant de revenir s’établir à Bonneuil, route Nationale, où il réside en 1881. Dès cette époque, la famille Lemoine est propriétaire de commerces de

marchand de vin, route Nationale et rue de Sucy, qu’elle n’exploite pas directement.


Louis Etienne Lemoine est élu conseiller municipal en 1884. Il démissionne en fin d’année 1887 et n’est pas réélu aux élections partielles de janvier 1888, avant d’être à nouveau réélu en 1892. Il est élu maire le 22 juin 1906, à la suite de la démission d’Auguste Gross.

Réélu au premier tour en 1908, il est reconduit dans ses fonctions. Comme il n’est pas réélu dès le premier tour en 1912, et bien que sa liste ait obtenu onze élus sur douze, il soutient la candidature de son adjoint, Edmond Gille, et reste simple conseiller.

Il décède le 28 mars 1925 à Bonneuil, en son domicile, route Nationale.


Aucun fait notable n’est à souligner au cours de son mandat. La population de Bonneuil reste stable, de sept-cent-cinquante-six à sept-cent-soixante-dix habitants.


Louis Etienne Lemoine est fait chevalier du Mérite Agricole en 1912.


Gille, Edmond Xavier (1857-1936) Maire de Bonneuil de 1912 à 1919.

Né à Dole (Jura), le 24 juin 1857, Edmond Xavier Gille est issu d’une famille de commerçants.

Ses parents sont marchands chapeliers à Dôle puis à Paris. Il est lui-même chapelier quand il se marie en 1882 avec une bonneuilloise. Le couple s’installe à Bonneuil vers 1895, rue de Sucy. Le couple est qualifié de rentier.


Adjoint de 1904 à 1912, il est réélu lors des élections municipales de mai 1912 et est élu Maire le 19 mai. Réélu au second tour en 1919, il se retire et reste conseiller municipal.


C’est lui, qui, le samedi 1er août 1914 peu après seize heures vingt, reçoit le télégramme qui annonce la mobilisation générale. Pendant un peu plus de quatre ans, il aura à gérer les vicissitudes liées à l’état de guerre : le départ des mobilisés, l’arrivée des réfugiés, le

logement des troupes, et la subsistance des familles sans ressources.

Il aura surtout la difficile tâche d’annoncer aux familles l’hospitalisation, la perte ou la disparition d’un proche.


Le Port Militaire mis en chantier en juin 1916 va profondément modifier l’environnement et l’activité économique de Bonneuil dont la population croit de manière significative entre 1911, sept-cent-soixante-dix habitants, et 1921, mille-quarante habitants.

Concrètement, cela représente quarante-huit maisons et cent-trois ménages de plus. Cette évolution est principalement due à la poursuite de l’urbanisation du Petit-Bonneuil et notamment au lotissement d’une partie du domaine du Rancy, rue du regard.


De 1916 à 1919, Edmond Gille s’attache à rédiger l’histoire de notre commune. “Bonneuil-sur-Marne à travers les âges” est une monographie manuscrite de six-cent-vingt-deux pages. 


Il décède le 5 août 1936 à Bonneuil, en son domicile rue de Sucy, et il est inhumé dans le cimetière de Bonneuil où sa sépulture est toujours présente.


BERNARD, Hyppolite Cassien (1857-?) Maire de Bonneuil de 1919 à 1925.

Né à Marseille, le 24 juillet 1864, Hyppolite Cassien Bernard exerce les fonctions de commis puis d’inspecteur au Crédit Lyonnais. Il réside successivement à Marseille, Lille, Orléans puis Paris en 1898. Il s’installe à Bonneuil avec sa famille entre 1906 et 1910, avenue de Choisy.


Conseiller municipal depuis 1912, Hyppolite Cassien Bernard est réélu en 1919 et élu maire le 10 décembre.

Après la Première Guerre mondiale, le développement de Bonneuil se poursuit. Les travaux d’aménagement du port se poursuivent jusqu’en 1924 avant de marquer un temps d’arrêt. Une entreprise s’installe rue de l’église ; il s’agit des Etablissements Perrier Fils.

La population passe de mille-quarante habitants en 1921 à mille-trois-cent-soixante-quatre en 1926. Concrètement, cela représente cent maisons et cent-dix-huit ménages de plus.


La date et le lieu de son décès nous sont inconnus à ce jour. Il ne résidait plus à Bonneuil en 1936.


PERRIER, Annet Antoine (1856 – 1935) Maire de Bonneuil de 1925 à 1935.

Né à Lyon, le 17 mai 1856, Annet Antoine Perrier réside en Turquie avec

ses parents de 1862 à 1881. Avec son père, il y construit des serres pour le sultan et les ambassades. De retour en France, il crée les “Établissements Perrier Fils” à Paris en

1886. Il s’agit d’une entreprise de Serrurerie Horticole et Agricole qui se fait rapidement connaître et apprécier par les innovations apportées à la construction des serres puis par l’invention des “Jalousies Périer” à lames verticales. Ingénieur et industriel, Annet Antoine Perrier est titulaire de dix-huit brevets dont huit pour la construction et le chauffage des serres et six pour les jalousies verticales qu’il a inventées. Il installe son usine à Bonneuil, rue de l’église, en 1920.


Le 17 mai 1925 Antoine Perrier est élu Maire de Bonneuil. Sous son mandat Bonneuil continue de se développer.

Le champ de Marolles est loti par les nouveaux propriétaires du domaine du Rancy. Les darses du port sont achevées et les premières entreprises s’installent.

Il fait installer l’électricité dans toute la commune, étendre les réseaux d’eau potable et de gaz, viabiliser les voies de communication et agrandir le Groupe Scolaire.

Il obtient également du Conseil Général de la Seine la protection et l’acquisition du Parc du Rancy à laquelle participe la commune. En 1927, il met en place les consultations gratuites pour nourrissons. La population passe de mille-trois-cent-soixante-quatre habitants en 1926 à deux mille-quatre-cent-quatre-vingt-neuf en 1936.


Réélu en 1929, il ne se représente pas en 1935, âgé et souffrant. Il décède le 27 décembre 1935 à Bonneuil, en son domicile rue de l’Hôtel de Ville, et il est inhumé dans le cimetière parisien d’Ivry le 30.


Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur par décision du 11 novembre 1931. Il est également fait chevalier de l’ordre turque du Medjidié en 1896.

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